Comment peut-on aujourd'hui, d'une part noyés, ensevelis par une immensité de données, d'informations, et d'autre part incités à utiliser de fantastiques possibilités technologiques désormais abordables, garder le cap de « l'intention cartographique » et produire des visualisations (carto)graphiques, voir c(art)ographiques qui nous disent quelque chose (rendre visible sur la carte ce qui est invisible dans les données par exemple), qui nous montrent les tendances du monde, qui nous permettent de créer de la connaissance ?
Je voudrai inviter le groupe à une réflexion systémique (tout est en relation avec tout !) à quatre dimensions :
- Comment déterminer l'intention cartographique (des données à la représentation visuelle) ?
- Comment choisir ou inventer les moyens sémiologiques et sémantiques dont nous disposons pour exprimer ces images ?
- Comment maitriser l'immensité du corpus de données/informations auquel nous pouvons accéder pour en extraire des tendances pertinentes ?
- Comment utiliser les nouvelles possibilités technologiques à notre disposition et désormais abordables ?
Nous essayons de définir une approche cartographique conceptuelle qu'on pourrait qualifier « d'expérimentale » qui a pour objectif une production/création d'un savoir original qui dépasse la simple transformation de données qualitatives ou quantitatives en représentation graphique/image, qui soit l'expression physique – par exemple – de perception du monde beaucoup plus personnelle faisant valoir nos perceptions personnelles (émotions, sensibilité, traumatismes, imaginaires, utopies) au même rang que « ce que nous disent les chiffres ».